lundi 18 juin 2007

Carte détaillée du voyage

Je viens de passer quelques heures à créer mon parcours.
Vous n'avez qu'a cliquer sur la photo ci-dessous pour pouvoir suivre ma trace complète sur GoogleMaps et vous faire une idée des pistes vues du ciel (affichage des images sattelites).

dimanche 17 juin 2007

Etat de la moto après 8500Km et entretien à faire

  • Pneu arrière à changer
  • Plaquettes de frein à changer
  • Vidange moteur à faire
  • Filtre à air à changer
  • Kit chaine à changer

Partie trentenaire la belle s'en revient avec la quarantaine passée, il est donc temps de faire une bonne révision !


Je parle de la moto, bien sûr...

Coût total du voyage

Trajet France-Maroc (1 jour): 352,55€
Parcours Maroc (15 jours): 879,30€
Trajet Maroc-France (2 jours): 307,58€

Soit un total de 1540€ pour un budget prévisionnel de 1500€

Jours 17-18: retour Algeciras arrivée Salon de Provence

Synthèse:
Distance: 1733Km
Coût péages: 23,30€
Consommation totale: 139,15L/157,75€
Consommation moyenne: 8,03L/100Km
Coût repas et à côtés: 30,93€
Coût billets bateau: 95,60€ (2 pers + moto)

Le coût du trajet est donc de 307,58€ au total


Détails 1ère journée:
Chefchaouen 6H / Ceuta 10H - 105Km (+2H de décalage)
Ceuta 10H / Algeciras 12H (bateau)
Algeciras 12H / Castillon 01H00 - 995Km (nationales uniquement)
Passage de la nuit à la belle étoile derrière une station service à Castillon.

Détails 2ème journée:
Castillon 7H / Salon-de-Provence 15H - 738Km (nationales+autoroutes)

Jours 2-16: 15 jours autour de l'atlas (5420Km)

Synthèse:
Distance: 5420Km (387,14Km/jour + 1 jour de repos)
Consommation totale: 329,55L/332,91€
Consommation moyenne: 6,03L/100Km
Vitesse roulante moyenne dans le désert: 110Km/H
Vitesse roulante moyenne dans l'atlas: 60Km/H
Vitesse roulante moyenne sur piste de montagne: 25Km/H
Vitesse roulante moyenne sur piste de désert: 50Km/H
Coût repas midi: 97,11€ (6,47€/jour)
Coût repas soir: 102,18€ (6,81€/jour)
Coût hôtel/camping: 160,58€ (10,71€/jour)
Coût à côtés: 56,75€ (3,78€/jour)
Coût extras: 129,77€ (6,38€/jour)

Le coût du voyage est donc de 879,30€ au total (56,35€/jour)



Album photo (441 photos):





Maroc moto 2007






RECIT DU VOYAGE:


Mercredi 30 mai 2007 - Salon / Almeria / Melillia :

Moto et passagers prêts, Aux revoirs...
Départ de Salon-de-Provence à 11H00
On a pour objectif de dormir vers Valence mais arrivé sur place nous décidons de couvrir le reste du trajet puisque nous avons le temps d'attraper le ferry.

Tout va bien jusqu'à Cartagène puis nous sommes perdus en suivant les indications Espagnoles: un nouvel autoroute super cher est en construction entre Cartagène et Alméria, donc les panneaux nous indiquent la direction de ce nouvel autoroute ce qui rallonge considérablement par rapport à l'ancien trajet (détours de 140Km environs). Je regrette de ne pas avoir utilisé la carte d'Espagne mais il est trop tard lorsque je me rend compte de mon erreur !
De plus, il n'existe aucune station service sur ce tout nouvel autoroute, ce que je n'avais pas du tout prévu. On tombe donc en toute logique en panne d'essence. Heureusement que nous venions de doubler un employé des autoroutes auquel nous faisons de grand signes. Je verse mes 2L de réserve et nous le suivons jusqu'à un village à une dizaine de Km de l'autoroute et où nous trouvons une pompe. Ouf!
Mais il est déjà 21H45, il nous reste 170Km, le bateau part à 23H, notre guide est parti et l'on a aucune idée d'où se trouve l'entrée de l'autoroute...
Au final, on arrive juste 5mn avant l'embarquement grâce à une moyenne soutenue de 190Km/H sur l'autoroute (mais aussi une consommation de 12L/100Km ! due à la prise au vent des valises et quelque peu de la vitesse exagérée).
Arrivée à Almeria après 1390Km réalisés en 11H00 de moto

On dors sur les fauteuils et on se gèle (clim' à fond alors qu'il fait déjà frais dehors): mauvaise nuit, ça ira mieux demain...


Jeudi 31 mai 2007 - Mellilia / Bouarfâ :

Débarquement à 09H00 à dans le port de Melillia, on part faire le plein que j'ai siffler la veille. Ici l'essence coûte 0,88€/L, je résiste à l'envie de fourrer les affaires dans le sac polochon pour remplir mes 2 valises alu de 35L d'essence et nous nous dirigeons gentiment vers la frontière. C'est le bordel total !!!
Nous nous faisons prendre en charge par un Marocain qui va chercher les papiers nécessaires et nous aide à les remplir et l'on arrive à passer la frontière en moins de 2H. Le gars nous demande sa rémunération (il est vrai que sans lui on aurait patauger grave !) et nous lui donnons 5€. Bien sûr il en demande 10€. On s'apercevra plus tard que c'était en fait très largement payé...

Direction Nador ou nous allons retirer nos premiers dirhams puis la côte qui fournira le support pour nos premiers tours de roue sur le continent sub-Ibérien.
Nous joignons Saida assez rapidement par une jolie route mais sommes très déçu par les travaux d'"urbanisation" (entendez par là la construction de dortoirs à touristes de masse).
Nous décidons de longer la frontière Algérienne pour ensuite bifurquer sur Berkane puis sur Taforalt où nous faisons notre pause déjeuner après 160Km de route fort agréable. Bien sûr s'agissant de notre premier repas marocain nous nous faisons entuber et nous payons 145dhr pour 2 salades et 2 côtes d'agneau... Il faut prendre les bons reflex et d'urgence...

On renfourche notre Dromadaire (c'est comme ça qu'ils appellent les grosses motos de touristes ici) et on reprend la route direction Midelt qui est sensée être notre prochaine étape. A Taourirt on décide de prendre à gauche pour quitter la nationale et faire un peu de routes sinueuses...
On est largement servi juste après Debdou où la première route vraiment agréable (dangereuse diront les automobilistes) apparaît comme par enchantement. Des lacés à n'en plus finir et une prise d'altitude surprenante. Arrivé au col... et bien en fait il n'y a pas de col, on arrive tout simplement sur un plateau que l'on décide de traverser.
Moi quand je dis "plateau" je pense plateau de Valensole par exemple, qui doit faire quelque chose comme 35/40Km de long. Ah ben là c'est pas la même chose, on restera dessus les prochains jours, à raison de 450Km/jour environs...

Légèrement perturbé par cette étrange topologie, j'en oublie de me fier au soleil à un fatidique croisement et décide de prendre tout droit. On arrivera à Bouârfa après un peu plus de 400Km de route et à 350Km à vol d'oiseau de Midelt, qui était, je vous le rappelle, notre destination du jour.
Sur ce plateau, aux airs de grandes plaines d'Arizona, nous avons subit notre première tempête de sable et vu nos premières tornades de sable (environs 100m de haut). Nous avons aussi fais la rencontre de jeunes nomades que nous avons décidé de saluer en nous arrêtant mais nous avons vite repris la route car il s'avérait que les 3 lascars, âgés de 14/15 ans, tentaient désespérément de détacher les affaires de la moto (merci aux toiles d'araignée).

Arrivés à Bouârfa nous avons choisi l'hôtel le moins cher et le plus miteux des 3. Ici seuls les hommes on le droit de prendre table à une terrasse. Nous décidons d'affronter le courroux du peuple en commandant 2 thés à la menthe. Tout se passe bien malgré les regards insistants...
Après une ballade dans la ville nous rentrons à l'hôtel pour dormir, nous ne mangerons pas ce soir, pas faim.


Vendredi 1er juin 2007 - Bouarfâ / Merzouga :

Départ de Bouârfa à 10H en direction de Boudnib. 200Km de désert, de dromadaires et d'oasis. on mange une omelette + salade/coca pour 55dhr et repartons après le thé à la menthe offert par le patron. Ah la fameuse hospitalité du Marocain... ne rêvons pas, ce sera la première et dernière fois du voyage...

On repart et on fait le plein à 10km de Ar-Rachidia avant de rebrousser chemin en direction de Merzouga. Et là, première claque quand après 50Km de désert une faille se dessine dévoilant la vallée du Tafilalet. Il s'agit en fait d'un canyon profond de 200m et large de 500m creusé par la rivière au fond duquel est cultivé une palmeraie, encadrée de maisons en pisé (terre+paille). Magnifique. Nous roulerons près de 30km dans ce canyon.

Arrêt éclair à Erfoud où tout le monde veut nous vendre des tours en 4x4.
"- Que nenni monsieur, j'ai ma moto ...
- Oui mi si ti veux ji prend la gazelle dans le 4x4 comme ça ci moins lourd sir li dromadaire, et ti peux alli sir la piste...
-C'est c'là oui, allez, au revoir."

On voit aussi 2 "vraies" motos, les premières, puis on repart.

L'arrivée sur Merzouga est surprenante: on voit surgir des dunes de sable orange par 45°C et plein de bonshommes bleus à mobylette qui viennent pour vous proposer un hôtel. T'as beau expliquer que tu viens pour voir quelqu'un (ce qui était vrai), rien à faire, obliger de suivre un des zigues pour avoir la paix...
Finalement le jeune homme qui nous a rabattu nous offres le thé dans l'espoir que nous allons rester pour la nuit. Nous lui expliquons que bien que son thé soit excellent et ses chambres très belles nous devons partir à la recherche de notre point de contact Mohammed.
Nous finissons par le trouver assez rapidement après avoir été suivi par un autre homme bleu en mobylette jusqu'au camping. Il venait chercher sa comm' pour nous avoir accompagné !
Mohammed le vire fissa...

On profite de cette fin de journée pour faire l'ascension de la grande dune de Merzouga et admirer le coucher de soleil. En fait on s'arrête au tiers de la dune, on est venu pour faire de la moto hein, par pour faire un trekking, quand même !
La gazelle descend à la nage et moi en courant dans le sable, un régal...
Pendant ce temps un gonz' fait l'ascension avec une paire de ski loués à la station... euh, au village... Il grimpe les 2/3 de la dune avant de se lancer.
Bon ben là on est tous les 2 morts de rire parce que le type il a pas l'air du tout de se fendre la poire... ça glisse pas et c'est lourd, donc aucune sensation et il se retrouve en bas en 24s alors qu'il a mis 3/4H pour monter.
Quand je vous dis qu'ils sont forts ces marocains pour vous vendre n'importe quoi !!!

Le soir on mange un très bon tajine et on part se coucher.


Samedi 2 juin 2007 - Merzouga / Zagora :

Décollage à 11H (ça empire, il va falloir faire quelque chose) direction Zagora.
On redécouvre à peu près le même paysage que la veille, mais avec beaucoup plus de lauriers roses, preuve que l'eau est plus présente ici, bien que non visible pour nos yeux de profanes.
On mange à Tazzarine qui n'a que le nom de joli puis direction la vallée du Drâa
où là les choses changent. Ça ressemble un peu au Talifalet de la veille en moins profond mais cette fois les maisons en pisé laissent émerger quelques Kasba de toute beauté.

Après 60km dans cette vallée somptueuse nous arrivons enfin à Zagora. Cette ville du sud nous surprend par son modernisme et son rythme, probablement dus à son aéroport et son tourisme exubérant.
Nous nous trouvons un gentil petit camping de l'autre côté de l'oued (dans la palmeraie) et allons faire les courses pour faire la popote du soir (casserole en alu, 1/4, fourchettes et quelques aliments).
On partage le camping avec un couple de Français sexagénaires et un petit groupe de marocains venus faire un barbecue au frais des palmiers.

La nuit sera chaude et chargée d'insectes urticants, bonjour la gratouille le lendemain.
La nuit à 2 plus tente et moto nous reviens à 30dhr, ce sera le tarif le moins cher du voyage...


Dimanche 3 juin 2007 - Zagora / Souk-Tetla-de-Tatmout :

Aujourd'hui on se reprend: départ du camping à 9H.
On rebrousse chemin car plusieurs personnes nous ont conseillé d'éviter de passer par la piste et l'on refait donc toute la vallée du Drâa avec un éclairage différent.

Une fois sortis de la vallée, nous retombons sur les paysages désertiques propres au grand Sud marocain et allons jusqu'à Tata où nous comptons dormir. Nous mangeons sur la route à Foum Zguid qui n'a rien d'extraordinaire sinon sa pompe à essence, disons providentielle...

Il faut savoir que bien que tout le monde vous dise "ne t'inquiètes pas, il y a des stations services tout les 10km au Maroc" ce n'est pas toujours le cas. Il s'agit soit de personnes gravitant autours des grandes agglomérations et circulant sur les grands axes, soit des personnes en voiture ayant une autonomie de 600/700Km.
En vérité il n'est pas rare dans le grand sud de parcourir plus de 300Km sans trouver de SP95, il faut alors se tourner vers le Super et encore au marcher noir...

Bref...
Arrivée à Tata par 45°C (j'ose pas imaginer au mois d'août) et nous voilà à la recherche d'un camping. A l'aide de notre indispensable guide du routard.

Ca peut faire rire certains de partir avec le guide du routard mais au maroc mieux vaut l'avoir juste pour négocier les prix:
"- Pourquoi tu me demande 180dhr pour la chambre alors que dans le guide c'est 100dhr ?
- Mais m'ssiou 100dhr c'est les prix de l'année dernière.
- Ok mais ça c'est le guide de cette année donc c'est le prix que tu as donné aux enquêteurs du guide pour être publier cette année, on les appelles pour vérifier ?
- Bon d'accord je vous la fait à 140dhr
- etc...etc..."

On trouve donc le camping municipal et là, un autre monde.
Déjà le camping est tenu par un débile léger (et c'est pas de l'humour) ce qui laisse présager du pire. Ensuite, visite du camping. Il s'agit tout simplement d'une cour en béton cerclée de mur en parpaings, pas d'ombre. Chez nous on appelle ça à la rigueur un parking avec toilettes...
Demi-tour d'urgence, merci monsieur...

On décide donc de pousser un peu plus loin en direction de Igherm.
Après être sortis de la palmeraie on se retrouve sur un route surprenante de part la topologie environnante. La route serpente dans la vallée le long de l'oued asséché entre des montagnes rocheuses aux strates verticales, comme si le sol s'était déchiré il y a fort longtemps et les bords s'étaient retrouvés à la verticale.
Cela donne un aspect bizarre au paysage, magnifique mais bizarre... Comme si quelqu'un avant dessiner sur les flancs de la montagne des motifs avec un peigne Gargantuesque.

Sortis de ce paysage psychédélique nous tombons sur un tout petit village isolé nommé Souk-Tetla-de-Tagmout situé entre une colline de roche et une palmeraie. Ce petit village abrite un camping tenu par une famille Berbère, et qui comprend 4 chambres toutes simples. Le cadre est magnifique et nous décidons de nous y arrêter pour la nuit.
Une fois les affaires déballées et les douches consommées, un des fils nous propose d'aller nous balader dans la palmeraie jusqu'à la tombée de la nuit, et de remonter jusqu'à la source qui alimente ladite palmeraie.
En fait nous comprendrons au retour de la ballade ce que nous avons vu.

La palmeraie est réservée tous les soirs de 16H à 20H aux femmes seules, et principalement aux demoiselles à la recherche d'un mari.
Elles y viennent en groupe pour discuter entre elles et attendre qu'un galant jeune homme Berbère (et non Barbare) vienne lui faire ses avances...
Il y a tout un code de couleur vestimentaire chez les dames pour guider le damoiseau et éviter ainsi qu'il ne s'attaque à une femme mariée ce qui est très mal vu dans ce pays.
La palmeraie regorge à ce moment de la journée de jeunes filles en train de papoter et de faire leur toilette ainsi que de joyeux bambins qui gambadent un peu partout. C'est un endroit féerique (ou paradisiaque pour les lecteurs catholiques) façonné par la main de l'homme (et surtout de la femme) pour le repos de l'esprit. On s'y sent bien... Cela fait un peu penser au jardin japonnais Zen.

Sur le chemin du retour nous sommes interpellés par un groupe de femmes mariées qui ne cachent pas leur curiosité à notre endroit et nous engagent dans une discussion Arabo-Française ne manquant pas d'humour et d'esprit malgré le maque de vocabulaire compatible (seuls les hommes de cette génération allaient à l'école et apprenaient le Français). Nous passerons près d'1H à papoter avec la meneuse (mariée avec un dentiste de Sidi Ifni, une grosse ville de la côte, ce qui est pour le moins surprenant) sur des sujets variés mais toujours en rapport avec la famille ou l'argent.
Aux revoirs théâtraux et retour au camping pour déguster le meilleur couscous tajine que je n'ai jamais mangé (pas une goutte de gras mais succulant).

Bien dodo...


Lundi 4 juin 2007 - Souk-Tetla-de-Tatmout / Sidi-Ifni :

Départ 10H.
Nous décidons de terminer la boucle par Igherm plutôt que de rebrousser chemin. La route juqu'à Igherm est magnifique, très haut perchée et en cours de rénovation. Tous les cheminaux nous demandent soit à boire, soit une cigarette mais on leur fait signe que l'on a pas de cigarette ou pas le temps de s'arréter, même chose aux abords de la mine (gisement ?) de cuivre. Il faudrait chaque jour un gerikan de 25L d'eau et 2 cartouches de cloppes pour satisfaire à tout le monde...
Arrivée à Igherm sans assez d'essence pour retourner à Tata, et pas de SP95. On décide donc de mettre 5L de super mixés avec les 5L de SP95 restant.
Arrivée à Tata pour faire le plein de SP95 cette fois où il fait 45°C, puis nous repartons vers l'Atlantique. On traverse Akka et l'on s'arrête à Tagmoute (un autre du même nom) après 380km répartis entre l'anti Atlas et le désert. On y dejeune très bien pour un prix très modeste et nous en profitons pour discuter avec le fils du patron agé de 10 ans.
Après cette courte pause nous décidons de finir notre trajet quotidien ce qui nous mène jusqu'à Bouizakarne et Guelmim. La nationale qui joint ces 2 villes est la seule route praticable de ce côté du Sahara rejoignant l'Europe à l'Afrique noire occidentale. Celà se ressent de par le trafic auquel nous ne sommes plus habitués.
Nous bifurquons ensuite vers Sidi Ifni et prenons une route qui rappelle étrangement des paysage de Provence. Au fur et à mesure que les kilomètres défilent les tempartures chutes tant et si bien qu'au bout des 137 derniers kilomètres nous sommes frigorifiés... Il fait 16°C à 18H alors qu'il faisait 45°C à 13H !
Nous trouvons un camping au bord de la mer au pied de cette étrange ville blanche peu ragoutante. Vu le vent et la dureté du sol nous optons pour un bingalo très sommaire qui nous coûtera 50dhr. Nous ferons la popotte nous même et profiterons du maigre intérêt de cette halte pour nous coucher tôt et partir tôt...


Mardi 5 juin 2007 - Sidi-Ifni / Immouzzer :

Départ 9H15
On longe la mer vers le nord et prenons un café sur la route. C'est la première fois que nous nous faisons servir par une serveuse, c'est le goût de l'occident...
Nous traversons Tiznit puis direction Tafraoute. La route est sublime et impressionante. Nous voyons nos premiers Arganiers et leurs chèvres haut perchées. Petite pause café (thé) dans Tafraoute et Audrey en profite pour aller acheter de l'huile d'Argane pour massages.
Nous poursuivons plus en avant en directioon d'Aït-Baha et la route est toujours aussi superbe. Nous déjeunons à Aït-Baha après 290Km de route dans un boui-boui sans grand intérêt et repartons aussi sec vers Essaouira.
En fait nous nous perdons aux alentours d'Agadir, ou du moins en traversant Aït-Melloul. La foule ammassée ici dans la rue principale avec ce traffic à moitié bloqué nous donne un très mauvais avant goût de ce qui doit attendre à Agardir... Tourner à droite viiiite...!
Enfin nous sortons d'Agadir pour nous retrouver sur la nationale qui joint Marrakech à Agadir. Pas vraiment mieux, la route est belle, superbe même, mais le traffic y est insupportable, entre les voitures roulant à 100km et qui pilent à l'approche des contrôles de police et les camions qui ne dépassent pas le 25km/h en montée, car le moteur ne le permet pas, et le 25km/h en descente, parceque les freins ne le permettent pas non plus...
En regardant la carte on trouve une petite route qui part à hauteur de Bigoudine en direction de la mer et on décide de s'y enfoncer. On est alors à 60/70km de l'enfer d'Agadir et l'on se retrouve sur une route paradisiaque... très particable de part son asphalte quasi-neuf mais très étroite et dont le gradiant d'élévation nécessite une bonne partie des chevaux de mon dromadaire... On arrive ensuite à une bifurcation menant aux cascades d'Immouzzer, là encore la route est superbe dans la catégorie descente...
Tout en bas de la route se trouve un petit Hôtel/Restaurant accueillant les touristes lors de la haute saison. Il peut y avoir jusqu'à 100 personnes dont une grande partie devra dormir dans les salon marocains. Nous sommes aujourd'hui les seuls clients. On en profite pour négocier la 1/2 pension à 250dhr pour 2 alors que la chambre seule se loue à 300dhr les jours d'affluence !
Nous passerons un bonne partie de la soirée à boire le thé avec les 2 beaux-frères qui tiennent la boutique en cette saison. Discussion intéressante avec le plus jeune qui veut lâcher cette affaire et sa maison de 3 étage construite dans le village (il à 27 ans) pour venir tenter sa chance en France... Nous essayerons par tous les moyens de l'en dissuader car il n'avait pas l'air de se rendre compte de l'or qu'il avait dans les mains et contre quelle m..de il allait l'échanger.


Mercredi 6 juin 2007 - Immouzzer / Essaouira :

Là encore, la route qui nous mène d'Immouzzer à Tamri, sur la côte, est extraordinaire, perchée au dessus des falaises à flanc de montagne. Nous prenons ensuite la route N1 qui longe la côte jusqu'à Essaouira. Celle-ci par contre n'a rien d'extraordinaire.
Juste avant Essaouira, nous traversons des "villes nouvelles" préparées pour le tourisme de masse... il ne s'agit ni plus ni moins que de lotissement à étages et sans jardin sur plusieurs hectares. Des HLM quoi...
Puis nous arrivons à Essaouria même. Nous nous dirigeons vers la vielle ville fortifiée car nous comptons bien trouver un hotel pour passer la nuit. Déjà, le fait de ne pas pouvoir entrer dans la ville avec la moto nous gonfle léger. En se renseignant aux alentours on trouve un parking 2 roues à l'intérieur de la medina. Malheureusement, le gars nous dit qu'il n'a de la place que jusqu'à 18H, après ça, les employés marocains travaillant dans le tourisme débarquent avec leurs mobs pour les services du soir... hmm
On laisse la moto et on part en quête d'un hôtel. On en trouve un super et pas cher à l'arrière de la medina aux dessus des remparts avec vue sur la mer... Malheureusement il n'y a pas de place pour garer ou faire garder la moto.
Ce qui surprend à Essaouira, c'est le nombre d'"occidentaux" ou touristes par rapport à la population locale: c'est disneyland !
On décide donc de flaner dans Essaouira jusqu'à 18H, et on en profite pour manger un de ces réputés tajines de poisson, que l'on paye cher (45dhr) et qui est immangeable. Pour info le tajine vaut 30dhr partout au Maroc sauf dans les endroits touristiques...
Après avoir visité le souk, et les galeries d'art. Rien n'est authentique, que de l'attrape touriste et de la contre façon de marques.
Finalement, nous allons nous balader sur le port et arrivons pile à l'arrivée d'un chalutier qui débarque sa marchandise et nous assistons à la vente directe du poisson aux hotelliers et autres habitant de la ville. Les touristes, dégouttés par l'odeur et la vue du sang gardent bonnes distances, nous entrons dans le hall de la criée. Enfin un moment typique !

Arrivé 17H (ça fait 4H qu'on est à Essaouira), on décide de partir. On prend direction d'un camping bien noté dans le guide du Routard: "Le calme".
Le camping est très agréable avec des sanitaires propres et une piscine à l'ancienne. Nous plantons la tente sous un arganier et nous préparons à manger la salade que nous avons acheté au souk.
La nuit sera agitée à cause d'une meute de chiens errant venus faire les poubelles du camping. Ca couine jusqu'à 5H00 du mat'...


Jeudi 7 juin 2007 - Essaouira / Taroudannt :

Après avoir refait nos paquetages, nous repartons en direction du sud mais décidons de ne pas prendre la route mais les pistes...
Après 10km de piste nous arrivons dans un chemin de cailloux gros et ronds comme des oeufs de pigeons, sur une épaisseur de 15cm. un régal !
Finalement nous décidons de demander notre chemin aux villageois qui nous conseillent de faire demi-tour. Nous suivons le conseil et reprenons la route de la veille mais cette fois nous prenons à gauche à Smimou en direction de Imi-n-Tanoute. Encore une route superbe.
Nous retombons sur ma route préférée: la N8, avec ses files de camions. Après un frugal repas (encore un tajine), nous repartons sur Taroudannt. Cette fois nous trouvons un hôtel près du souk Berbère et nous arrêtons pour la nuit.
Il n'est que 17H et nous partons nous promener dans la ville et ses souks. J'aime cette ville, c'est grand mais calme, les gens sont plus doux, moins agressifs, et l'art est partout !
Contrairement à tous les autres souk, on nous laisse pénétrer dans le quartier des artisants. Superbe ! Bois, fer, terre, des montagnes de tajines (10dhr pièce) etc... etc...
Dans la soirée nous partons du côté ou ça "bouge". Nous prenons un jus de fruits frais en terrasse en observant les gens vivre leur soirée. On voit bien dans ces villes du sud de taille moyenne le choc des cultures entre l'ancienne et la nouvelle génération, les tenues vestimentaires, la manière de parler, de se comporter en public. Bref un pays en plein boulversement d'identité et à la recherche de sa place dans ce monde...
Les vielles en djelaba et affublées de voiles, les jeunes filles en débardeurs et jeans de marque.

Retour à l'hotel vers le 22H pour une bonne nuit de sommeil...


Vendredi 8 juin 2007 - Taroudannt / Marrakech :

Saisie en cours ...


Samedi 9 juin 2007 - Repos à Marrakech :

Saisie en cours ...


Dimanche 10 juin 2007 - Marrakech / Boulmane-Dadès :

Saisie en cours ...


Lundi 11 juin 2007 - Boulmane-Dadès / Goulmima :

Saisie en cours ...


Mardi 12 juin 2007 - Goulmima / Azrou :

Saisie en cours ...


Mercredi 13 juin 2007 - Azrou / Fès :

Saisie en cours ...


Jeudi 14 juin 2007 - Fès / Chefchaouen :

Saisie en cours ...


Vendredi 15 juin 2007 - Chefchaouen / Ceuta - Aleciras / Castillon :

Saisie en cours ...


Samedi 16 juin 2007 - Castillon / Salon :

Saisie en cours ...

Jour 1: départ Salon de Provence arrivée Almeria

Avant tout voici une petite photo de la moto toute équipée le jour du départ:


Départ: Salon-de-Provence (FR) 11H00
Distance: 1390Km
Coût péages: 72,50€
Consommation totale: 132,85L/149,86€
Consommation moyenne: 9,56L/100Km
Vitesse roulante moyenne: 160Km
Coût repas et à côtés: 12,00€

Arrivée: Almeria (ES) 22H55 (ouf!)
Achat des billets et embarquement à bord du Ferry direction Mellilia.
Coût billets: 118,19€ (2 pers + moto)
Durée du voyage 10H donc arrivée à Melillia à 9H00, passage de la frontière Marocaine en 2H !

Le coût du trajet est donc de 352,55€ au total !

On se retrouve donc en territoire Marocain à 9H00 heure locale du 2ème jour (décalage de 2H en moins) et on prend la route après avoir fait le plein (enfin!)
Notez que nous avons payé 17,30€ pour 19,59€ d'essence (soit 0,883€/L !)

Etablissement du budget voyage

Pour le budget voyage nous avons prévu:
- 300€ pour descendre au Maroc
- 60€/jour au Maroc pendant 15 jours
- 300€ pour remonter en France
Soit un budget de 1500€ auxquels s'ajoutent les 750€ de préparation de la moto.

Afin d'aider les lecteurs à préparer leur propre budget je ferai une synthèse détaillée de toutes les dépenses engagées lors de ce voyage.

Préparatifs de la moto 4: Préparation finale

Pour finir la préparation, j'ai effectué les modifications suivantes:
- Changement de la bulle d'origine pour une bulle Ermax surélevée
- Changement des roulements de roue par des roulements SKF
- Changement des bougies par des NGK

Le coût de cet équipement se divise comme suit:
- Bulle: 109€+6,5€(fdp)
- Roulements (x5): 30€
- Bougies (x4): 32€
Soit 177€ au total

Préparatifs de la moto 3: Protège-carénages, porte-valises et protections radiateurs

Afin de faire au moins cher, j'ai décidé de réaliser moi-même les protections de carénages, les portes valises et les protections de radiateurs.






Le coût de cette préparation se divise comme suit:
- Barre acier 12/18mmx6m: 10€
- 0,5m² tôle expansée: 15€
- Bombe peinture noire: 5€
- Barre profilé L alu 1m : 5€
- Barre profilé plat alu 1m: 5€
- Colle structurale pour métaux: 10€
- Rivets aluminium de 4,8mm: 0€ (en magasin)
Soit 50€ au total.

Voici la photo des valises montées:

Préparatifs de la moto 2: Baggagerie

J'ai porté mon choix sur des valises aluminium de 35L chacune de marque Touratech (Zega-case pour les connaisseurs), accompagnées d'une saccoche ventrale de 10/25L la même marque et d'un sac pelochon de 50L.




Le coût de cet équippement est de:
- 2 valises Zega-case 35L: 391,31€
- 1 saccoche ventrale: 108,70€
- 1 sac pelochon 50L: 18€
- Sangles + tendeurs: 0€ (en stock)
Soit 518€ au total.

samedi 16 juin 2007

Préparatifs de la moto 1: Précontrainte amortisseur

Afin de préparer au mieux la moto qui va devoir transporter 100kg supplémentaires (sds+baggages) il a fallu augmenter la précontrainte d'origine en intercalant une cale de 10mm.

J'en ai profiter pour changer les joints toriques d'origine par des joint Viton à haute résistance thermique.


Voici l'amortisseur remonté avec le plein d'huile Dextron II D et la nouvelle cale.


Il a fallu réaliser un outillage spécial pour le montage du ressort.


Le coût de cette préparation est de 5€ (coût des joints) puisque je possède pas mal de matériel.